La France accusée pour la violence de sa police à l’encontre des partisans du mariage traditionnel
- Written by Stefano Gennarini, J.D.
PARIS, 28 juin (C-FAM) Un avocat
international vient de porter plainte contre l’Etat Français au Conseil
des droits de l’homme de l’Onu. En cause : la brutalité avec laquelle
la police française a agressé les manifestants anti mariage gay, et a
aspergé de lacrymogène femmes, hommes, enfants et personnes âgées.
Le
mariage homosexuel et l’adoption par les couples de même sexe ont été
légalisés en France le 18 mai dernier. C’est sans compter sur un
mouvement rassemblant des millions de citoyens décidé à changer cela. La
Manif Pour Tous ne ralentit pas le mouvement malgré les tentatives
d’intimidation et de répression violentes par le gouvernement.
Depuis
la ratification de la loi, les participants à la Manif, des jeunes au
visage clair, des familles et des personnes âges se sont rassemblés
joyeusement autour du président François Hollande parce qu’ils pensent
que tout enfant à droit à un père et une mère.
Les
autorités françaises ont décidé que les manifestants pro famille sont
une menace publique. Les CRS, corps de police spécialisé pour les
grosses manifestations, se déplacent partout où les manifestants se
présentent. Ces derniers sont soumis à des contrôles d’identité sans
fondement, des arrestations et détentions arbitraires et parfois à de la
brutalité physique gratuites, sont aspergés au gaz lacrymogène. Parmi
les personnes agressées, Christine Boutin, ancienne directrice de
Cabinet du gouvernement Sarkozy, aspergée au gaz lacrymogène, et
Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines.
Un
article du Figaro évalue à 1000 le nombre d’arrestations et à 500 le
nombre de détentions depuis le 26 mai. Plus de 150 personnes ont porté
plainte, utilisant une des voies de recours disponibles.
Pour
comparer, lorsque des révolutions violentes se produisent, comme par
exemple après la victoire de l’équipe de football de Paris en mai,
seulement 11 personnes étaient arrêtées. Environ 300 étaient arrêtées à
la Manif le même mois.
Nombreux
sont ceux qui ont été arrêtés pour avoir porté le t-shirt, sur lequel
était inscrit le logo de la Manif, dessin symbolisant un père, une mère
et deux enfants. Quarante-six parlementaires ont demandé à Hollande de
mettre fin à ces détentions et arrestations arbitraires.
D’après
les organisateurs, trois manifestations massives ont eu lieu
rassemblant jusqu’à un million de manifestants en janvier. Le ministre
français de l’intérieur, Manuel Valls, justifie la présence les CRS en
donnant pour exemple les conflits entre ce corps de police et « quelques
centaines » de protestataires lors de la fin de certaines
manifestations.
Mais des vidéos
montrent la police aspergeant les protestataires pacifiques et des
familles avec des enfants, des personnes âges ou des personnes
handicapées au gaz lacrymogène. Sont disponibles des images d’officiers de police
en civil qui montrent que ces derniers exécutaient des ordres en
provoquant la violence avant de réprimer les protestataires brutalement.
Un
avocat spécialiste des droits de l’homme a porté plainte contre la
France lors de la dernière session du Conseil des droits de l’homme de
l’ONU à Genève. Grégor Puppinck, directeur du European Center for Law
and Justice (ECLJ) basé à Strasbourg, regrette que ce soit contre la
France, pays qui se vante de son exemplarité quant au respect des droits
de l’homme, qu’il ait dû porter plainte pour la première, plutôt qu’un
autre pays européen. Le ECLJ animait cette semaine un débat sur le thème
de la répression de la Manif pour tous au Conseil de l’Europe.
Un
rassemblement de manifestants pacifiques a exprimé son opposition au
procès d’un manifestant de 23 ans, Nicolas Bernard-Busse. Il a été
condamné à deux mois de prison et 1000 € d’amende. Nicolas a tenté de
trouver refuge dans un restaurant après l’agression d’un groupe de
protestataires par la police le 26 mai dernier. Il a été accusé de
s’être échappé à cette arrestation, alors qu’aucun chef d’inculpation
n’avait été retenu contre lui.
Des
dizaines d’affaires comme celles de Nicolas vont congestionner la
justice française pendant les prochains mois et peut-être les prochaines
années. Les manifestants ont déclaré qu’il leur est égal combien de
temps ils mettront à annuler cette loi.
Axel,
un leader de groupes de jeunes, a déclaré aux participants lors d’une
manifestation dispersée violemment par la police, « C’est notre vie
intérieure, notre paix, notre amour qui sont à la source des plus
grandes formes de résistance. Et à cela, le gouvernement ne peut rien
opposer. »
Condamné à deux mois de prisons ferme pour manifester, quand les voyous et voleurs du RER sont en liberté...
http://videos.tf1.fr/jt-we/2013/mariage-gay-un-opposant-de-23-ans-condamne-a-deux-mois-ferme-8042656.html
Madame TAUBIRA a t-elle encore influencé les magistrats pour donner un avertissement aux autres manifestants ?
***
ABANDONNER C'EST DONNER RAISON AUX POLITIQUES
RÉSISTER C'EST DÉMONTRER QUE NOUS NE LÂCHERONS RIEN !
Manifester le 26 mai c'est affaiblir le Président François Hollande, qui sur le plan national l'est déjà chaque mois un peu plus. Le Président reconnaît le mécontentement du peuple, les débats ont été tronqués car tout a été mis en place dans le programme socialiste. La saisie du CESE a été manipulée et n'a pas eu l'effet escompté et les 750000 signatures ont été balayées. Le Président n'a pas eu le bon sens de comprendre que le peuple est descendu durant des jours et des jours de manifestations pour défendre des valeurs qui sont très importantes pour la solidité de notre société : la cellule familiale, le respect de l'enfant, la filiation....alors que 3.500.000 chômeurs pourraient descendre dans la rue pour une véritable égalité dans l'emploi.
MANIFESTER LE 26 MAI :
C'EST MONTRER A LA PRESSE INTERNATIONALE QUE LA FRANCE BOUGE ET PROTESTE CONTRE CETTE LOI MORTIFÈRE.
MANIFESTER LE 26 MAI C'EST FAIRE MENTIR LA PRESSE ET EN PARTICULIER LA PRESSE DE GAUCHE QUI PERD TOUTE SON OBJECTIVITÉ DANS LA NARRATION DES FAITS DE RUE, PUISQUE CETTE PRESSE DE GAUCHE EST AU SERVICE DE L'ETAT AYANT ÉTÉ ACHETÉE PAR LE POUVOIR SOCIALISTE.
ALORS TOUS A PARIS LE 26 MAI !
Ludovine de la Rochère, présidente de La Manif Pour Tous, réagit au communiqué du Conseil Constitutionnel qui valide la loi de mariage pour les personnes de même sexe.
cliquez ci dessous pour écouter l'interview :
http://www.dailymotion.com/video/xzze7f_conseil-constitutionnel-reaction-de-la-manif-pour-tous_news#.UZerd0rd0ee
Une détermination avec calme mais avec force le 26 MAI à PARIS !
***
LA LOI SUR LE MARIAGE
GAY ET LESBIEN DÉJÀ DÉPASSÉE
Alors que la loi Taubira doit être votée
aujourd’hui, je propose dans le Figaro quelques éléments de réflexion
pour mettre en perspective le débat que nous avons connu dans les
derniers mois, et ses conséquences de long terme.
Je crois profondément que nous avons toutes les raisons d’espérer, si l’espérance est autre chose qu’un optimisme facile.
Je voudrais que ce texte puisse exprimer ce que nous sommes si nombreux
à ressentir en ce moment. En l’écrivant, je pensais en particulier à
ceux qui auront été précurseurs, dans la génération de nos aînés. A ceux
qui auront porté le mouvement qui a fait de ce débat, malgré le vote
d’aujourd’hui, une victoire paradoxale. A ces parlementaires qui ont
défendu, avec tant de courage et de persévérance, les convictions que
notre société semblait ne plus vouloir entendre.
Et je pense enfin tout particulièrement
aux veilleurs qui se relaient, jour après jour, pour que soit entendue,
dans leur silence, une exigence de justice et de vérité que rien ne
saurait faire taire.
Le projet de loi Taubira devrait être voté
aujourd’hui à l’Assemblée Nationale, au terme de plusieurs mois marqués
par une contestation intense du mariage pour tous. Le plus frappant est
la distance croissante qui s’est installée entre la réalité de cette
contestation et sa représentation dans le monde politique et médiatique.
A force de jouer sur les caricatures, la majorité a fini par ne plus rien comprendre au mouvement qui naissait sous ses yeux ;
et les journalistes, pour la plupart, n’ont pas su rendre compte de la
nouveauté d’un élan qu’ils ne savaient comment interpréter. L’accusation
permanente d’homophobie, la projection fantasmatique d’une nouvelle
ligue réactionnaire, l’épouvantail de la « radicalisation »… Ces
indignations hors sujet révèlent seulement combien nos gouvernants se
sont coupés des citoyens, en préférant répondre à leurs inquiétudes par
le mépris plutôt que par le dialogue. Murés dans leurs certitudes,
comment pouvaient-ils comprendre ce qui se passe ?
Oui, quelque chose est en train de se passer. Une
révolution silencieuse, intérieure, inattendue et si difficile encore à
décrire. Au fond, par sa surdité poussée jusqu’à l’absurde, le
gouvernement aura rendu un immense service à ceux que la loi Taubira
heurtait. Il nous aura permis de prendre vraiment conscience de
l’importance du combat : la crispation de la majorité, depuis le début,
donne la mesure de ce qui est en jeu, et le refus du débat indique bien
que ce n’est pas un progrès qui se prépare. Surtout, la tentative
permanente pour nous exclure du jeu démocratique nous a obligés à
réinventer nos moyens d’expression, à clarifier encore le sens de notre
action, et jusqu’à renouveler l’idée que nous nous faisions de notre
rôle dans cette période. En ce sens, la majorité ne le sait pas encore, mais elle a déjà perdu.
La loi Taubira sera sans doute votée aujourd’hui, et peut-être
promulguée demain – à moins que le François Hollande ne se souvienne à
temps que son premier engagement était la République apaisée. Mais quoi
qu’il arrive, cette loi est déjà périmée ; et on ne s’en souviendra
bientôt plus que comme d’un contresens historique étonnant.
La radicalisation que le gouvernement dénonce, il en
est le seul responsable, pour avoir installé la tension par la
provocation, et n’avoir jamais répondu qu’à des violences marginales.
Pour la majorité d’entre nous, cette accusation nous aura seulement conduits à rechercher une paix plus radicale encore.
On nous a reproché de diviser, et nous avons mieux compris la valeur de
notre unité, de la nécessité de rechercher en vérité le bien de toute
la société, et non la défense d’une communauté d’intérêt ou d’idéologie.
On nous a accusés de parler au nom des valeurs d’une caste, d’une
confession, et nous avons peu à peu éclairci les raisons profondes de
notre opposition d’aujourd’hui – qui sont les raisons de notre victoire
prochaine.
Si nous nous opposons à cette loi, c’est parce
qu’elle ébranle en profondeur l’essence même du lien familial. En
faisant reposer la filiation uniquement sur la volonté, elle fait de
l’enfant le jouet des projets d’un adulte, qui ne sera plus « parent »
que par l’effet momentané de son désir. Le mépris affiché pour la
« filiation biologique » témoigne seulement de la rage froide de
l’individu contemporain qui voudrait que rien, et surtout pas la
réalité charnelle de la différence des sexes, ne puisse résister à son
projet. Cette haine des corps, dont témoigne le nouveau dogme
du genre, est inspirée par un consumérisme absolu qui, après avoir
déstabilisé tous les pans de la société, atteint aujourd’hui la
famille : un enfant si je veux, quand je veux, comme je veux.
Cet individualisme ne concerne pas spécifiquement les
homosexuels ; le dénoncer n’a donc rien à voir avec de l’homophobie. Il
s’agit seulement de rompre avec les rêves dangereux d’une génération
dépassée : pour avoir donné partout le primat à l’immédiateté des
revendications individuelles, nos aînés auront tout déréglé. La finance
devenue folle, la dette sans cesse accumulée, les déséquilibres du
marché de l’emploi, les ressources environnementales surexploitées… : autant
de conséquences d’une même erreur, qui a consisté à se révolter partout
contre les limites qui s’opposaient à nos pulsions consuméristes.
Partout, un même individualisme a détourné le sens de la loi,
revendiquant pour l’intérêt immédiat et particulier ce qui devait servir
au bien durable de la société. Nous affranchir maintenant de
l’inscription de la fécondité dans la dualité des sexes, c’est prolonger
cette immense régression. D’autres pays occidentaux font ce choix ;
tous le regretteront bientôt. Loin de créer de nouveaux droits, cette
loi offre aux homosexuels un mariage désormais vidé de son sens et de
son efficacité : plus de stabilité dans ce monde désincarné où seul
compte le désir de l’individu. La dérégulation ultralibérale aura connu
une nouvelle et prodigieuse étape, et avec elle la dissolution de tous
les liens qu’elle aura partout suscitée. Je ne peux m’empêcher de
plaindre ces hommes et ces femmes de gauche dont la générosité sincère,
qui pensait promouvoir l’égalité, aura seulement servi
l’ultralibéralisme qu’elle a combattu partout ailleurs.
Mais loin des politiques, dont beaucoup auront
confondu une fois de plus le sens de l’histoire avec le sens du vent,
une majorité de Français a vécu une prise de conscience. De cette fausse
piste, nous voilà définitivement revenus : nous avons compris qu’elle
ne conduisait qu’à la crise pour tous. Cette crise, dont la jeunesse
paie le prix fort, nous aura au moins guéris du culte de la consommation
et des folies de la toute-puissance. Elle nous réconcilie, dans notre
fragilité, avec la mesure que la réalité naturelle impose parfois à
notre désir. Et c’est sans doute pour cela que tant de jeunes, si loin
de tous les clichés, se sont mobilisés contre cette loi. Le clivage
générationnel n’était pas où on l’attendait. Il s’est passé
quelque chose d’inédit : face aux fantasmes irresponsables de la
génération Bergé, une nouvelle génération s’est levée. En
inondant largement les manifs, en inventant de nouvelles formes
d’engagement, veilleurs, volontaires, blogueurs, des centaines de
milliers de jeunes ont témoigné avec force de leur espérance. Ils ne
veulent plus détruire des normes, mais reconstruire le lien social. Ils
ne proclament plus qu’il est interdit d’interdire, mais que la loi doit
servir le plus faible et le plus petit. Parce qu’ils veulent lutter
contre les discriminations et contre l’injustice, ils se sont opposés à
une réforme qui fait de l’enfant une variable d’ajustement. Ils veulent
donner à notre démocratie l’exigence de vérité et l’élan d’authentique
générosité dont elle a tant besoin. Au moment où le législateur trahit
l’avenir une nouvelle fois, cédant par idéologie à une régression sans
précédent, ils savent que son vote est déjà dépassé, et que cette loi
est anachronique. Ils sortiront bientôt de cette erreur historique, non
pour revenir en arrière – mais pour repartir vers l’avant. Ils n’ont plus peur. Ils sont l’avenir.
***
Exclusif : pas assez de policiers et gendarmes en mai pour faire face aux manifestations politiques et sportives
Par Jean-Baptiste Giraud , directeur de la rédaction Matin.fr
http://www.economiematin.fr/tout-sauf-l-eco/item/4480-manif-pour-tous-26mai-manif-5mai-melenchon
***
Intervention de Véronique Besse, députée de Vendée, à la tribune de l'Assemblée
sur le projet de loi Taubira :
Il y a 31 000 CRS et gendarmes mobiles en
France, sans compter les réservistes, qui, à ce jour, n'ont pas encore
été mobilisés semble-t-il, mais ne peuvent de toute façon pas assurer de
mission de maintien de l'ordre ''classiques'', tout au plus de la
canalisation ou des gardes statiques.
Le retrait des escadrons de gendarmerie de la zone du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes,
dans la nuit de vendredi à samedi dernier, avait été présenté comme un
signe de volonté d'apaisement du gouvernement, à l'égard des opposants
qui occupent le site depuis des mois.
La vérité est en fait totalement différente.
De sources autorisées au ministère de l'Intérieur, il nous a été
expliqué sous le sceau de la confidence que les effectifs de police
(essentiellement, de CRS) et de gendarmerie mobile commençaient à
manquer, et que la situation serait intenable au mois de mai, alors que
les manifestations inscrites "au planning" sont de plus en plus
nombreuses.
Pour pouvoir mettre sur le terrain 150 à
250 hommes (deux à trois escadrons) sept jours sur sept à
Notre-Dame-des-Landes, cela signifie en effet, en tenant compte des
règles d'emploi de la gendarmerie mobile (pourtant bien plus "souples"
que celles des CRS, fonctionnaires) devoir mobiliser au moins cinq
escadrons. Des unités impossibles à utiliser ailleurs, car
indispensables "sur zone" pour assurer la relève des gardes de jour, et
de nuit.
Or, ces cinq escadrons, le ministère de
l'Intérieur en a désormais cruellement besoin face au succès des
manifestations quotidiennes organisées par La manif pour tous, en
particulier à Paris. A tel point que des compétitions sportives
commencent à pâtir de ces mesures de restrictions. Le
match OM-Brest de Ligue 1 s'est ainsi joué samedi à 17h00 au lieu de
dimanche 21h00, et le Nice-PSG, exactement l'inverse. Objectif : réduire
le nombre de supporters extérieurs et donc les besoins en maintien de
l'ordre. Les supporters
lésés se voyant informer par téléphone et par e-mail que leurs billets
seraient utilisables sur un autre match, mais pas celui-là, faute... de
CRS pour sécuriser les abords du stade, et éviter les heurts habituels
entre supporters de clubs rivaux.
La France comporte 67 compagnies de CRS
[mise à jour mercredi 24 avril 10h58 : dont 6 compagnies de CRS de
montagne, inaptes au maitien de l'ordre) et 107 escadrons de gendarmerie
mobile, soit approximativement 14 000 CRS et 17 000 gendarmes mobiles.
Mais derrière ces chiffres, une toute autre réalité. 30
à 50 % des effectifs, au sein des compagnies républicaines de sécurité,
sont en fait affectés à des fonctions de soutien logistique. Un chiffre
qui tombe à 20 % (en théorie) en gendarmerie, qui depuis
quelques années a cherché à rationnaliser au maximum l'emploi de ses
effectifs, par exemple, en supprimant les postes de gendarmes cuisiniers
ou mécaniciens, fonctions désormais externalisées. Cela réduit
cependant le nombre "d'hommes disponibles" à 20 000. On comprend mieux
pourquoi le 24 mars, face au million de manifestants dans la rue, Manuel
Valls ne pouvait aligner que 2 000 CRS et gendarmes mobiles.
Plus grave encore : Ces moyens sont tous déjà en grande partie employés, car attachés à des missions précises. Sécurisation
de points sensibles (sites nucléaires par exemple), gardes statiques,
accompagnement des militaires pour les patrouilles Vigipirate. Les
militaires sont ainsi obligatoirement accompagnés d'un auxiliaire (APJ)
ou d'un officier de police judiciaire (OPJ) lors des missions de
sécurisation des lieux publics.
Ainsi, les unités déployées
autour de Notre-Dame-des-Landes forment en quelque sorte la "garde", le
dernier carré, les toutes dernières réserves que le ministère de
l'Intérieur pouvait mobiliser rapidement pour sécuriser Paris, et
surtout, sécuriser les ministères, l'Assemblée, le Sénat, et l'Elysée
cette semaine. C'est pour cette seule raison que les gendarmes
mobiles ont plié bagage dans la nuit de vendredi à samedi, alors que le
week-end est logiquement le moment idéal pour que les opposants reçoivent des renforts, et se fassent ravitailler.
Le
planning du mois de mai affole place Beauvau, au ministère de
l'Intérieur, malgré les vacances. La manifestation de Jean-Luc
Mélenchon, le leader du Front de Gauche, le dimanche 5 mai, est en effet
la première d'une série de grandes manifestations annoncées, sans
compter avec celles qui risquent de venir se greffer dessus : Florange,
Aulnay, etc... et les manifestations quotidiennes que les opposants au
mariage gay organisent désormais. Les autorités espérent que le
vote solennel du mariage homosexuel intervenu ce mardi 23 avril à
l'Assemblée découragera les opposants, mais appréhendent en fait que
cela galvanise encore plus les mouvements pacifiques, comme celui des Veilleurs, qui sont grands consommateurs de forces de maintien de l'ordre, alors même qu'ils sont statiques et non violents.
La raison ? Les veilleurs veillent... le
soir, jusqu'à minuit et demie ! Et cette demie-heure en plus a un
impact non négligeable sur la gestion des ressources humaines, ce qui
explique pourquoi à plusieurs reprises les manifestants ont été sommés
d'évacuer, manu militari, avant minuit. Nous sommes là bêtement dans des
contraintes de planning et de gestions des horaires de service...
Or, ces contraintes de planning
et d'employabilité des CRS (et gendarmes, mais qui, de par leur statut
militaire, sont plus dociles) risquent de rendre la situation du
maintien de l'ordre en France intenable à la fin du mois de mai, juste
au moment de la grande manifestation du 26 mai à laquelle appelle
Frigide Barjot et le comité organisateur de la Manif pour tous. A
cette date-là, les jours de repos non pris accumulés (le droit du
travail s'applique aussi chez les CRS), les permissions annulées (les
gendarmes grognent), auront dépassés la côte d'alerte, avec le risque
non négligeable que des unités refusent d'être mobilisées.
Bien entendu, il est toujours possible
pour un préfet (qui est chargé d'assurer la sécurité dans son
département, et à Paris, donc, pour le préfet de Police) d'insister lors
de ses ordres de réquisition, et de ne pas tenir compte de ces
contraintes, pourtant réelles. Mais, les dernières fois que des CRS ont
été forcés à faire mouvement... les hommes se sont tout simplement fait
porter pâles, rendant l'emploi de la compagnie impossible ou ridicule,
avec 40 ou 50 hommes disponibles sur les 150 à 200 théoriques.
Place Beauvau, on n'espère donc plus
qu'une seule chose : que les opposants au mariage gay partent en
vacances le plus longtemps possible en mai, réduisant le nombre de
manifestations et/ou de manifestants pendant 15 jours, et donc,
soulageant par contre-coup la pression sur les plannings...
***
Intervention de Véronique Besse, députée de Vendée, à la tribune de l'Assemblée
sur le projet de loi Taubira :
"Ce
peuple vous en avez peur !"
"Comme je l’ai
indiqué lors de notre précédent débat, je voterai évidemment contre ce projet de
loi, pour plusieurs raisons que je vais rappeler brièvement. D’abord parce qu’il
aboutira à la dénaturation du mariage. Le mariage qui contrairement à ce que
vous prétendez est une institution et non un simple contrat passé entre deux
personnes. Ensuite parce qu’il vise à répondre aux intérêts de lobbies
ultra-minoritaires. Des lobbies, d’ailleurs, dans lesquels la grande majorité
des couples homosexuels ne se retrouvent pas. Enfin, parce qu’il vise à
créer un droit fictif, celui du droit à l’enfant, au détriment de l’intérêt de
l’enfant. C’est ce même droit fictif qui aboutira fatalement à l’adoption de
la PMA et de la GPA. Cette suite est, quoi qu’en dise le chef de l’État,
évidente, et elle ne trompe personne.
Par
ailleurs, durant le précédent débat, la majorité socialiste avait indiqué
qu’elle ne souhaitait pas accélérer la procédure parlementaire, de façon à
ce que chacun puisse s’exprimer librement. Or, à peine trois mois plus tard,
vous décidez de mettre en place un temps législatif programmé, c’est-à-dire un «
temps guillotine ». Les têtes ne sont pas coupées, mais les langues oui. Il
s’agit de faire taire définitivement vos opposants ! En l’espace de trois
mois, que s’est-il donc passé pour que vous changiez si soudainement d’avis
?
La vérité, et
vous le savez bien mes chers collègues, c’est que plus le temps passe, plus il y
a d’opposants à votre « changement de civilisation ».Et plus le temps passe,
plus le Gouvernement craint la colère du peuple qui rejette sa loi. Ce
peuple vous ne voulez pas l’écouter, vous l’aviez sous-estimé et même méprisé.
Vous préférez transformer la société française dans son dos et sans un vrai
débat national. Aujourd’hui, les choses ont changé. Ce peuple vous en avez
peur ! Et c’est précisément la raison pour laquelle vous avez décidé
d’accélérer les choses !
Le 13 janvier
dernier, une première manifestation a rassemblé des centaines de milliers de
personnes, venues de toute la France, pour battre le pavé parisien et manifester
en famille contre votre projet. En février dernier, je rappelle que 700.000
signataires opposés au mariage dit«pour tous» ont demandé au Conseil économique,
social et environnemental, le CESE, de donner son avis sur votre texte. Cet
avis, vous avez tout fait pour qu’il ne puisse pas le rendre. Cette pétition
historique est restée lettre morte à la demande de Matignon. Mais le déni de
démocratie ne s’arrête pas là !
Le 24 mars
dernier, des manifestants encore plus nombreux ont à nouveau défilé dans les
rues de la capitale. Mais là encore vous avez refusé d’enlever vos confortables
œillères pour éviter de regarder la réalité en face. « Au-dessus d'un million
de personnes dans la rue, le régime vacille », disait François
MITTERRAND. Craignant que cette prophétie ne se réalise à nouveau, vous avez
préféré accélérer le calendrier parlementaire pour éviter une nouvelle
manifestation qui était prévue le 26 mai, et dont vous craignez l’ampleur et le
succès.
Récemment, un
sondage paru dans le quotidien « le Parisien » a révélé que 55% des Français
sont défavorables au mariage et à l’adoption par des couples homosexuels. Dans
vos propres rangs, malgré les ordres que vous avez donnés, votre projet de loi a
été violemment contesté par des élus qui souhaitent maintenir ce repère
fondamental que constitue la famille, et qui considèrent eux aussi que chaque
enfant a le droit d’avoir un père et une mère. Mais ces divisions, vous les
avez masquées au Sénat par l’intermédiaire d’un vote à main levée, un vote
indigne de la Haute assemblée.
Que dire de
plus ? Pris de panique, vous avez décidé de changer de stratégie et d’effectuer
un passage en force. La tactique est simple : après avoir bâillonné le
peuple, il s’agit de bâillonner ses représentants. Voilà une bien curieuse
conception du débat ! D’ailleurs, la porte-parole du Gouvernement a
elle-même avoué les consignes qui avaient été données : « en finir », je la
cite, « avec le débat sur le projet de loi ouvrant le mariage aux personnes de
même sexe » ! En finir et à quel prix ?
Ce n’est pas en
donnant l’ordre d’arrêter les manifestants à votre projet que vous parviendrez à
vous faire entendre. Comme s’il
s’agissait de trafiquants ou de grands criminels, qui eux agissent pendant ce
temps-là en toute impunité ! Est-ce que vous vous rendez compte que c’est
l’image de La France et de notre démocratie que vous êtes en train de ternir ?
Affaibli par votre incapacité à résoudre une crise sociale, vous avez provoqué,
avec ce projet, une véritable crise morale et divisé les Français. Car c’est
bien de ça dont il s’agit mes chers collègues, vous ne rassemblez pas les
Français, vous les divisez. Dans ces conditions, comment le chef de l’Etat
peut-il prétendre être« le Président de tous les Français »
?
Quant au texte
que nous examinons aujourd’hui, il offre désormais la possibilité au
Gouvernement de légiférer par ordonnance, afin de court-circuiter le débat
parlementaire. Une raison supplémentaire, s’il en fallait, pour m’opposer avec
force à ce texte. «Moi, Président de la République, j’engagerai de grands débats
», disait le candidat socialiste durant la campagne présidentielle. Sans doute
aurait-il dû préciser que ces débats seraient strictement réservés à la petite
minorité qui partage aujourd’hui vos convictions."
MARIAGE POUR...UNE MINORITE !
***
Alors que l’Assemblée nationale s’est engouffrée dans le vote de la
loi dite du « mariage pour tous », la dernière étude de l’INSEE Le couple dans tous ses états, arrive dans ce paysage politique et médiatique comme décalée et, à vrai dire, assez peu « dans le vent » ambiant.
L’INSEE révèle, en effet, des chiffres qui devraient interpeller sur
une des raisons avancées pour motiver le projet de loi que le Sénat doit
examiner début avril. En effet, on estime à 200 000 le nombre de
personnes homosexuelles vivant en couple, soit 100 000 couples, et, sur
ces 100 000 couples, seul un sur dix « réside (même une partie du temps seulement) avec au moins un enfant
». Il est également intéressant de constater, pour ne pas dire presque
nouveau, au vu des multiples chiffres qui circulent actuellement sur le
sujet, que seuls 43% des personnes en couple dit « homosexuel »
choisissent le Pacs. Enfin, l’étude nous apprend que « les personnes
en couple de même sexe, les hommes comme les femmes, résident moins
souvent avec leur conjoint que les personnes en couple hétérosexuel ».
Au vu de ces chiffres, le processus législatif en cours est-il adapté
à la population dont il censé traduire et les revendications et les
attentes ?
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