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Articles, infos diverses


 

La France accusée pour la violence de sa police à l’encontre des partisans du mariage traditionnel 

PARIS, 28 juin (C-FAM) Un avocat international vient de porter plainte contre l’Etat Français au Conseil des droits de l’homme de l’Onu. En cause : la brutalité avec laquelle la police française a agressé les manifestants anti mariage gay, et a aspergé de lacrymogène femmes, hommes, enfants et personnes âgées.
Le mariage homosexuel et l’adoption par les couples de même sexe ont été légalisés en France le 18 mai dernier. C’est sans compter sur un mouvement rassemblant des millions de citoyens décidé à changer cela. La Manif Pour Tous ne ralentit pas le mouvement malgré les tentatives d’intimidation et de répression violentes par le gouvernement.
Depuis la ratification de la loi, les participants à la Manif, des jeunes au visage clair, des familles et des personnes âges se sont rassemblés joyeusement autour du président François Hollande parce qu’ils pensent que tout enfant à droit à un père et une mère.
 
Les autorités françaises ont décidé que les manifestants pro famille sont une menace publique. Les CRS, corps de police spécialisé pour les grosses manifestations, se déplacent partout où les manifestants se présentent. Ces derniers sont soumis à des contrôles d’identité sans fondement, des arrestations et détentions arbitraires et parfois à de la brutalité physique gratuites, sont aspergés au gaz lacrymogène. Parmi les personnes agressées, Christine Boutin, ancienne directrice de Cabinet du gouvernement Sarkozy, aspergée au gaz lacrymogène, et Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines.
Un article du Figaro évalue à 1000 le nombre d’arrestations et à 500 le nombre de détentions depuis le 26 mai. Plus de 150 personnes ont porté plainte, utilisant une des voies de recours disponibles.
Pour comparer, lorsque des révolutions violentes se produisent, comme par exemple après la victoire de l’équipe de football de Paris en mai, seulement 11 personnes étaient arrêtées. Environ 300 étaient arrêtées à la Manif le même mois.
Nombreux sont ceux qui ont été arrêtés pour avoir porté le t-shirt, sur lequel était inscrit le logo de la Manif, dessin symbolisant un père, une mère et deux enfants. Quarante-six parlementaires ont demandé à Hollande de mettre fin à ces détentions et arrestations arbitraires.
D’après les organisateurs, trois manifestations massives ont eu lieu rassemblant jusqu’à un million de manifestants en janvier. Le ministre français de l’intérieur, Manuel Valls, justifie la présence les CRS en donnant pour exemple les conflits entre ce corps de police et « quelques centaines » de protestataires lors de la fin de certaines manifestations.
Mais des vidéos montrent la police aspergeant les protestataires pacifiques et des familles avec des enfants, des personnes âges ou des personnes handicapées au gaz lacrymogène. Sont disponibles des images d’officiers de police en civil qui montrent que ces derniers exécutaient des ordres en provoquant la violence avant de réprimer les protestataires brutalement.
Un avocat spécialiste des droits de l’homme a porté plainte contre la France lors de la dernière session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève. Grégor Puppinck, directeur du European Center for Law and Justice (ECLJ) basé à Strasbourg, regrette que ce soit contre la France, pays qui se vante de son exemplarité quant au respect des droits de l’homme, qu’il ait dû porter plainte pour la première, plutôt qu’un autre pays européen. Le ECLJ animait cette semaine un débat sur le thème de la répression de la Manif pour tous au Conseil de l’Europe.
Un rassemblement de manifestants pacifiques a exprimé son opposition au procès d’un manifestant de 23 ans, Nicolas Bernard-Busse. Il a été condamné à deux mois de prison et 1000 € d’amende. Nicolas a tenté de trouver refuge dans un restaurant après l’agression d’un groupe de protestataires par la police le 26 mai dernier. Il a été accusé de s’être échappé à cette arrestation, alors qu’aucun chef d’inculpation n’avait été retenu contre lui.
Des dizaines d’affaires comme celles de Nicolas vont congestionner la justice française pendant les prochains mois et peut-être les prochaines années. Les manifestants ont déclaré qu’il leur est égal combien de temps ils mettront à annuler cette loi.
Axel, un leader de groupes de jeunes, a déclaré aux participants lors d’une manifestation dispersée violemment par la police, « C’est notre vie intérieure, notre paix, notre amour qui sont à la source des plus grandes formes de résistance. Et à cela, le gouvernement ne peut rien opposer. »

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Condamné à deux mois de prisons ferme pour manifester, quand les voyous et voleurs du RER sont en liberté...


http://videos.tf1.fr/jt-we/2013/mariage-gay-un-opposant-de-23-ans-condamne-a-deux-mois-ferme-8042656.html 

Madame TAUBIRA a t-elle encore influencé les magistrats pour donner un avertissement aux autres manifestants ?
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ABANDONNER C'EST DONNER RAISON AUX POLITIQUES 
RÉSISTER C'EST DÉMONTRER QUE NOUS NE LÂCHERONS RIEN !

Manifester le 26 mai c'est affaiblir le Président François Hollande, qui sur le plan national l'est déjà chaque mois un peu plus. Le Président reconnaît le mécontentement du peuple, les débats ont été tronqués car tout a été mis en place dans le programme socialiste. La saisie du CESE a été manipulée et n'a pas eu l'effet escompté et les 750000 signatures ont été balayées. Le Président n'a pas eu le bon sens de comprendre que le peuple est descendu durant des jours et des jours de manifestations pour défendre des valeurs qui sont très importantes pour la solidité de notre société : la cellule familiale, le respect de l'enfant, la filiation....alors que  3.500.000 chômeurs pourraient descendre dans la rue pour une véritable égalité dans l'emploi. 

MANIFESTER LE 26 MAI :
C'EST MONTRER A LA PRESSE INTERNATIONALE QUE LA FRANCE BOUGE ET PROTESTE CONTRE CETTE LOI MORTIFÈRE.
MANIFESTER LE 26 MAI C'EST FAIRE MENTIR LA PRESSE ET EN PARTICULIER LA PRESSE DE GAUCHE QUI PERD TOUTE SON OBJECTIVITÉ DANS LA NARRATION DES FAITS DE RUE, PUISQUE CETTE PRESSE DE GAUCHE EST AU SERVICE DE L'ETAT AYANT ÉTÉ ACHETÉE PAR LE POUVOIR SOCIALISTE.

ALORS TOUS A PARIS LE 26 MAI !

Ludovine de la Rochère, présidente de La Manif Pour Tous, réagit au communiqué du Conseil Constitutionnel qui valide la loi de mariage pour les personnes de même sexe.  

cliquez ci dessous pour écouter l'interview :

 http://www.dailymotion.com/video/xzze7f_conseil-constitutionnel-reaction-de-la-manif-pour-tous_news#.UZerd0rd0ee

 Une détermination avec calme mais avec force le 26 MAI à PARIS !

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LA LOI SUR LE MARIAGE

GAY ET LESBIEN DÉJÀ DÉPASSÉE

 

Alors que la loi Taubira doit être votée aujourd’hui, je propose dans le Figaro quelques éléments de réflexion pour mettre en perspective le débat que nous avons connu dans les derniers mois, et ses conséquences de long terme.

Je crois profondément que nous avons toutes les raisons d’espérer, si l’espérance est autre chose qu’un optimisme facile. Je voudrais que ce texte puisse exprimer ce que nous sommes si nombreux à ressentir en ce moment. En l’écrivant, je pensais en particulier à ceux qui auront été précurseurs, dans la génération de nos aînés. A ceux qui auront porté le mouvement qui a fait de ce débat, malgré le vote d’aujourd’hui, une victoire paradoxale. A ces parlementaires qui ont défendu, avec tant de courage et de persévérance, les convictions que notre société semblait ne plus vouloir entendre.

Et je pense enfin tout particulièrement aux veilleurs qui se relaient, jour après jour, pour que soit entendue, dans leur silence, une exigence de justice et de vérité que rien ne saurait faire taire.

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Le projet de loi Taubira devrait être voté aujourd’hui à l’Assemblée Nationale, au terme de plusieurs mois marqués par une contestation intense du mariage pour tous. Le plus frappant est la distance croissante qui s’est installée entre la réalité de cette contestation et sa représentation dans le monde politique et médiatique. A force de jouer sur les caricatures, la majorité a fini par ne plus rien comprendre au mouvement qui naissait sous ses yeux ; et les journalistes, pour la plupart, n’ont pas su rendre compte de la nouveauté d’un élan qu’ils ne savaient comment interpréter. L’accusation permanente d’homophobie, la projection fantasmatique d’une nouvelle ligue réactionnaire, l’épouvantail de la « radicalisation »… Ces indignations hors sujet révèlent seulement combien nos gouvernants se sont coupés des citoyens, en préférant répondre à leurs inquiétudes par le mépris plutôt que par le dialogue. Murés dans leurs certitudes, comment pouvaient-ils comprendre ce qui se passe ?

Oui, quelque chose est en train de se passer. Une révolution silencieuse, intérieure, inattendue et si difficile encore à décrire. Au fond, par sa surdité poussée jusqu’à l’absurde, le gouvernement aura rendu un immense service à ceux que la loi Taubira heurtait. Il nous aura permis de prendre vraiment conscience de l’importance du combat : la crispation de la majorité, depuis le début, donne la mesure de ce qui est en jeu, et le refus du débat indique bien que ce n’est pas un progrès qui se prépare. Surtout, la tentative permanente pour nous exclure du jeu démocratique nous a obligés à réinventer nos moyens d’expression, à clarifier encore le sens de notre action, et jusqu’à renouveler l’idée que nous nous faisions de notre rôle dans cette période. En ce sens, la majorité ne le sait pas encore, mais elle a déjà perdu. La loi Taubira sera sans doute votée aujourd’hui, et peut-être promulguée demain – à moins que le François Hollande ne se souvienne à temps que son premier engagement était la République apaisée. Mais quoi qu’il arrive, cette loi est déjà périmée ; et on ne s’en souviendra bientôt plus que comme d’un contresens historique étonnant.

La radicalisation que le gouvernement dénonce, il en est le seul responsable, pour avoir installé la tension par la provocation, et n’avoir jamais répondu qu’à des violences marginales. Pour la majorité d’entre nous, cette accusation nous aura seulement conduits à rechercher une paix plus radicale encore. On nous a reproché de diviser, et nous avons mieux compris la valeur de notre unité, de la nécessité de rechercher en vérité le bien de toute la société, et non la défense d’une communauté d’intérêt ou d’idéologie. On nous a accusés de parler au nom des valeurs d’une caste, d’une confession, et nous avons peu à peu éclairci les raisons profondes de notre opposition d’aujourd’hui – qui sont les raisons de notre victoire prochaine.

Si nous nous opposons à cette loi, c’est parce qu’elle ébranle en profondeur l’essence même du lien familial. En faisant reposer la filiation uniquement sur la volonté, elle fait de l’enfant le jouet des projets d’un adulte, qui ne sera plus « parent » que par l’effet momentané de son désir. Le mépris affiché pour la « filiation biologique » témoigne seulement de la rage froide de l’individu contemporain qui voudrait que rien, et surtout pas la réalité charnelle de la différence des sexes, ne puisse résister à son projet. Cette haine des corps, dont témoigne le nouveau dogme du genre, est inspirée par un consumérisme absolu qui, après avoir déstabilisé tous les pans de la société, atteint aujourd’hui la famille : un enfant si je veux, quand je veux, comme je veux.

Cet individualisme ne concerne pas spécifiquement les homosexuels ; le dénoncer n’a donc rien à voir avec de l’homophobie. Il s’agit seulement de rompre avec les rêves dangereux d’une génération dépassée : pour avoir donné partout le primat à l’immédiateté des revendications individuelles, nos aînés auront tout déréglé. La finance devenue folle, la dette sans cesse accumulée, les déséquilibres du marché de l’emploi, les ressources environnementales surexploitées… : autant de conséquences d’une même erreur, qui a consisté à se révolter partout contre les limites qui s’opposaient à nos pulsions consuméristes. Partout, un même individualisme a détourné le sens de la loi, revendiquant pour l’intérêt immédiat et particulier ce qui devait servir au bien durable de la société. Nous affranchir maintenant de l’inscription de la fécondité dans la dualité des sexes, c’est prolonger cette immense régression. D’autres pays occidentaux font ce choix ; tous le regretteront bientôt. Loin de créer de nouveaux droits, cette loi offre aux homosexuels un mariage désormais vidé de son sens et de son efficacité : plus de stabilité dans ce monde désincarné où seul compte le désir de l’individu. La dérégulation ultralibérale aura connu une nouvelle et prodigieuse étape, et avec elle la dissolution de tous les liens qu’elle aura partout suscitée. Je ne peux m’empêcher de plaindre ces hommes et ces femmes de gauche dont la générosité sincère, qui pensait promouvoir l’égalité, aura seulement servi l’ultralibéralisme qu’elle a combattu partout ailleurs.

Mais loin des politiques, dont beaucoup auront confondu une fois de plus le sens de l’histoire avec le sens du vent, une majorité de Français a vécu une prise de conscience. De cette fausse piste, nous voilà définitivement revenus : nous avons compris qu’elle ne conduisait qu’à la crise pour tous. Cette crise, dont la jeunesse paie le prix fort, nous aura au moins guéris du culte de la consommation et des folies de la toute-puissance. Elle nous réconcilie, dans notre fragilité, avec la mesure que la réalité naturelle impose parfois à notre désir. Et c’est sans doute pour cela que tant de jeunes, si loin de tous les clichés, se sont mobilisés contre cette loi. Le clivage générationnel n’était pas où on l’attendait. Il s’est passé quelque chose d’inédit : face aux fantasmes irresponsables de la génération Bergé, une nouvelle génération s’est levée. En inondant largement les manifs, en inventant de nouvelles formes d’engagement, veilleurs, volontaires, blogueurs, des centaines de milliers de jeunes ont témoigné avec force de leur espérance. Ils ne veulent plus détruire des normes, mais reconstruire le lien social. Ils ne proclament plus qu’il est interdit d’interdire, mais que la loi doit servir le plus faible et le plus petit. Parce qu’ils veulent lutter contre les discriminations et contre l’injustice, ils se sont opposés à une réforme qui fait de l’enfant une variable d’ajustement. Ils veulent donner à notre démocratie l’exigence de vérité et l’élan d’authentique générosité dont elle a tant besoin. Au moment où le législateur trahit l’avenir une nouvelle fois, cédant par idéologie à une régression sans précédent, ils savent que son vote est déjà dépassé, et que cette loi est anachronique. Ils sortiront bientôt de cette erreur historique, non pour revenir en arrière – mais pour repartir vers l’avant. Ils n’ont plus peur. Ils sont l’avenir.

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Exclusif : pas assez de policiers et gendarmes en mai pour faire face aux manifestations politiques et sportives 

 Par , directeur de la rédaction Matin.fr

http://www.economiematin.fr/tout-sauf-l-eco/item/4480-manif-pour-tous-26mai-manif-5mai-melenchon

 Il y a 31 000 CRS et gendarmes mobiles en France, sans compter les réservistes, qui, à ce jour, n'ont pas encore été mobilisés semble-t-il, mais ne peuvent de toute façon pas assurer de mission de maintien de l'ordre ''classiques'', tout au plus de la canalisation ou des gardes statiques.

Le retrait des escadrons de gendarmerie de la zone du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dans la nuit de vendredi  à samedi dernier, avait été présenté comme un signe de volonté d'apaisement du gouvernement, à l'égard des opposants qui occupent le site depuis des mois.

La vérité est en fait totalement différente. De sources autorisées au ministère de l'Intérieur, il nous a été expliqué sous le sceau de la confidence que les effectifs de police (essentiellement, de CRS) et de gendarmerie mobile commençaient à manquer, et que la situation serait intenable au mois de mai, alors que les manifestations inscrites "au planning" sont de plus en plus nombreuses.

Pour pouvoir mettre sur le terrain 150 à 250 hommes (deux à trois escadrons) sept jours sur sept à Notre-Dame-des-Landes, cela signifie en effet, en tenant compte des règles d'emploi de la gendarmerie mobile (pourtant bien plus "souples" que celles des CRS, fonctionnaires) devoir mobiliser au moins cinq escadrons. Des unités impossibles à utiliser ailleurs, car indispensables "sur zone" pour assurer la relève des gardes de jour, et de nuit.

Or, ces cinq escadrons, le ministère de l'Intérieur en a désormais cruellement besoin face au succès des manifestations quotidiennes organisées par La manif pour tous, en particulier à Paris. A tel point que des compétitions sportives commencent à pâtir de ces mesures de restrictions. Le match OM-Brest de Ligue 1 s'est ainsi joué samedi à 17h00 au lieu de dimanche 21h00, et le Nice-PSG, exactement l'inverse. Objectif : réduire le nombre de supporters extérieurs et donc les besoins en maintien de l'ordre. Les supporters lésés se voyant informer par téléphone et par e-mail que leurs billets seraient utilisables sur un autre match, mais pas celui-là, faute... de CRS pour sécuriser les abords du stade, et éviter les heurts habituels entre supporters de clubs rivaux.

La France comporte 67 compagnies de CRS [mise à jour mercredi 24 avril 10h58 : dont 6 compagnies de CRS de montagne, inaptes au maitien de l'ordre) et 107 escadrons de gendarmerie mobile, soit approximativement 14 000 CRS et 17 000 gendarmes mobiles. Mais derrière ces chiffres, une toute autre réalité. 30 à 50 % des effectifs, au sein des compagnies républicaines de sécurité, sont en fait affectés à des fonctions de soutien logistique. Un chiffre qui tombe à 20 % (en théorie) en gendarmerie, qui depuis quelques années a cherché à rationnaliser au maximum l'emploi de ses effectifs, par exemple, en supprimant les postes de gendarmes cuisiniers ou mécaniciens, fonctions désormais externalisées. Cela réduit cependant le nombre "d'hommes disponibles" à 20 000. On comprend mieux pourquoi le 24 mars, face au million de manifestants dans la rue, Manuel Valls ne pouvait aligner que 2 000 CRS et gendarmes mobiles.

Plus grave encore : Ces moyens sont tous déjà en grande partie employés, car attachés à des missions précises. Sécurisation de points sensibles (sites nucléaires par exemple), gardes statiques, accompagnement des militaires pour les patrouilles Vigipirate. Les militaires sont ainsi obligatoirement accompagnés d'un auxiliaire (APJ) ou d'un officier de police judiciaire (OPJ) lors des missions de sécurisation des lieux publics.

Ainsi, les unités déployées autour de Notre-Dame-des-Landes forment en quelque sorte la "garde", le dernier carré, les toutes dernières réserves que le ministère de l'Intérieur pouvait mobiliser rapidement pour sécuriser Paris, et surtout, sécuriser les ministères, l'Assemblée, le Sénat, et l'Elysée cette semaine. C'est pour cette seule raison que les gendarmes mobiles ont plié bagage dans la nuit de vendredi à samedi, alors que le week-end est logiquement le moment idéal pour que les opposants reçoivent des renforts, et se fassent ravitailler.

Le planning du mois de mai affole place Beauvau, au ministère de l'Intérieur, malgré les vacances. La manifestation de Jean-Luc Mélenchon, le leader du Front de Gauche, le dimanche 5 mai, est en effet la première d'une série de grandes manifestations annoncées, sans compter avec celles qui risquent de venir se greffer dessus : Florange, Aulnay, etc... et les manifestations quotidiennes que les opposants au mariage gay organisent désormais. Les autorités espérent que le vote solennel du mariage homosexuel intervenu ce mardi 23 avril à l'Assemblée découragera les opposants, mais appréhendent en fait que cela galvanise encore plus les mouvements pacifiques, comme celui des Veilleurs, qui sont grands consommateurs de forces de maintien de l'ordre, alors même qu'ils sont statiques et non violents.

La raison ? Les veilleurs veillent... le soir, jusqu'à minuit et demie ! Et cette demie-heure en plus a un impact non négligeable sur la gestion des ressources humaines, ce qui explique pourquoi à plusieurs reprises les manifestants ont été sommés d'évacuer, manu militari, avant minuit. Nous sommes là bêtement dans des contraintes de planning et de gestions des horaires de service... 

Or, ces contraintes de planning et d'employabilité des CRS (et gendarmes, mais qui, de par leur statut militaire, sont plus dociles) risquent de rendre la situation du maintien de l'ordre en France intenable à la fin du mois de mai, juste au moment de la grande manifestation du 26 mai à laquelle appelle Frigide Barjot et le comité organisateur de la Manif pour tous. A cette date-là, les jours de repos non pris accumulés (le droit du travail s'applique aussi chez les CRS), les permissions annulées (les gendarmes grognent), auront dépassés la côte d'alerte, avec le risque non négligeable que des unités refusent d'être mobilisées.

Bien entendu, il est toujours possible pour un préfet (qui est chargé d'assurer la sécurité dans son département, et à Paris, donc, pour le préfet de Police) d'insister lors de ses ordres de réquisition, et de ne pas tenir compte de ces contraintes, pourtant réelles. Mais, les dernières fois que des CRS ont été forcés à faire mouvement... les hommes se sont tout simplement fait porter pâles, rendant l'emploi de la compagnie impossible ou ridicule, avec 40 ou 50 hommes disponibles sur les 150 à 200 théoriques.

Place Beauvau, on n'espère donc plus qu'une seule chose : que les opposants au mariage gay partent en vacances le plus longtemps possible en mai, réduisant le nombre de manifestations et/ou de manifestants pendant 15 jours, et donc, soulageant par contre-coup la pression sur les plannings...  

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Intervention de Véronique Besse, députée de Vendée, à la tribune de l'Assemblée 
sur le projet de loi Taubira :

"Ce peuple vous en avez peur !"


"Comme je l’ai indiqué lors de notre précédent débat, je voterai évidemment contre ce projet de loi, pour plusieurs raisons que je vais rappeler brièvement. D’abord parce qu’il aboutira à la dénaturation du mariage. Le mariage qui contrairement à ce que vous prétendez est une institution et non un simple contrat passé entre deux personnes. Ensuite parce qu’il vise à répondre aux intérêts de lobbies ultra-minoritaires. Des lobbies, d’ailleurs, dans lesquels la grande majorité des couples homosexuels ne se retrouvent pas. Enfin, parce qu’il vise à créer un droit fictif, celui du droit à l’enfant, au détriment de l’intérêt de l’enfant. C’est ce même droit fictif qui aboutira fatalement à l’adoption de la PMA et de la GPA. Cette suite est, quoi qu’en dise le chef de l’État, évidente, et elle ne trompe personne.

Par ailleurs, durant le précédent débat, la majorité socialiste avait indiqué qu’elle ne souhaitait pas accélérer la procédure parlementaire, de façon à ce que chacun puisse s’exprimer librement. Or, à peine trois mois plus tard, vous décidez de mettre en place un temps législatif programmé, c’est-à-dire un « temps guillotine ». Les têtes ne sont pas coupées, mais les langues oui. Il s’agit de faire taire définitivement vos opposants ! En l’espace de trois mois, que s’est-il donc passé pour que vous changiez si soudainement d’avis ?

La vérité, et vous le savez bien mes chers collègues, c’est que plus le temps passe, plus il y a d’opposants à votre « changement de civilisation ».Et plus le temps passe, plus le Gouvernement craint la colère du peuple qui rejette sa loi. Ce peuple vous ne voulez pas l’écouter, vous l’aviez sous-estimé et même méprisé. Vous préférez transformer la société française dans son dos et sans un vrai débat national. Aujourd’hui, les choses ont changé. Ce peuple vous en avez peur ! Et c’est précisément la raison pour laquelle vous avez décidé d’accélérer les choses !

Le 13 janvier dernier, une première manifestation a rassemblé des centaines de milliers de personnes, venues de toute la France, pour battre le pavé parisien et manifester en famille contre votre projet. En février dernier, je rappelle que 700.000 signataires opposés au mariage dit«pour tous» ont demandé au Conseil économique, social et environnemental, le CESE, de donner son avis sur votre texte. Cet avis, vous avez tout fait pour qu’il ne puisse pas le rendre. Cette pétition historique est restée lettre morte à la demande de Matignon. Mais le déni de démocratie ne s’arrête pas là !

Le 24 mars dernier, des manifestants encore plus nombreux ont à nouveau défilé dans les rues de la capitale. Mais là encore vous avez refusé d’enlever vos confortables œillères pour éviter de regarder la réalité en face. « Au-dessus d'un million de personnes dans la rue, le régime vacille », disait François MITTERRAND. Craignant que cette prophétie ne se réalise à nouveau, vous avez préféré accélérer le calendrier parlementaire pour éviter une nouvelle manifestation qui était prévue le 26 mai, et dont vous craignez l’ampleur et le succès.

Récemment, un sondage paru dans le quotidien « le Parisien » a révélé que 55% des Français sont défavorables au mariage et à l’adoption par des couples homosexuels. Dans vos propres rangs, malgré les ordres que vous avez donnés, votre projet de loi a été violemment contesté par des élus qui souhaitent maintenir ce repère fondamental que constitue la famille, et qui considèrent eux aussi que chaque enfant a le droit d’avoir un père et une mère. Mais ces divisions, vous les avez masquées au Sénat par l’intermédiaire d’un vote à main levée, un vote indigne de la Haute assemblée.

Que dire de plus ? Pris de panique, vous avez décidé de changer de stratégie et d’effectuer un passage en force. La tactique est simple : après avoir bâillonné le peuple, il s’agit de bâillonner ses représentants. Voilà une bien curieuse conception du débat ! D’ailleurs, la porte-parole du Gouvernement a elle-même avoué les consignes qui avaient été données : « en finir », je la cite, « avec le débat sur le projet de loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe » ! En finir et à quel prix ?

Ce n’est pas en donnant l’ordre d’arrêter les manifestants à votre projet que vous parviendrez à vous faire entendre. Comme s’il s’agissait de trafiquants ou de grands criminels, qui eux agissent pendant ce temps-là en toute impunité ! Est-ce que vous vous rendez compte que c’est l’image de La France et de notre démocratie que vous êtes en train de ternir ? Affaibli par votre incapacité à résoudre une crise sociale, vous avez provoqué, avec ce projet, une véritable crise morale et divisé les Français. Car c’est bien de ça dont il s’agit mes chers collègues, vous ne rassemblez pas les Français, vous les divisez. Dans ces conditions, comment le chef de l’Etat peut-il prétendre être« le Président de tous les Français » ?
Quant au texte que nous examinons aujourd’hui, il offre désormais la possibilité au Gouvernement de légiférer par ordonnance, afin de court-circuiter le débat parlementaire. Une raison supplémentaire, s’il en fallait, pour m’opposer avec force à ce texte. «Moi, Président de la République, j’engagerai de grands débats », disait le candidat socialiste durant la campagne présidentielle. Sans doute aurait-il dû préciser que ces débats seraient strictement réservés à la petite minorité qui partage aujourd’hui vos convictions."

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MARIAGE POUR...UNE MINORITE !



Alors que l’Assemblée nationale s’est engouffrée dans le vote de la loi dite du « mariage pour tous », la dernière étude de l’INSEE Le couple dans tous ses états, arrive dans ce paysage politique et médiatique comme décalée et, à vrai dire, assez peu « dans le vent » ambiant.
L’INSEE révèle, en effet, des chiffres qui devraient interpeller sur une des raisons avancées pour motiver le projet de loi que le Sénat doit examiner début avril. En effet, on estime à 200 000 le nombre de personnes homosexuelles vivant en couple, soit 100 000 couples, et, sur ces 100 000 couples, seul un sur dix « réside (même une partie du temps seulement) avec au moins un enfant ». Il est également intéressant de constater, pour ne pas dire presque nouveau, au vu des multiples chiffres qui circulent actuellement sur le sujet, que seuls 43% des personnes en couple dit « homosexuel » choisissent le Pacs. Enfin, l’étude nous apprend que « les personnes en couple de même sexe, les hommes comme les femmes, résident moins souvent avec leur conjoint que les personnes en couple hétérosexuel ».
Au vu de ces chiffres, le processus législatif en cours est-il adapté à la population dont il censé traduire et les revendications et les attentes ?

 


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